–  Historique
–  Démarche solidaire :
–  Dimension sociale :
–  Démarche environnementale :
Et plus à découvrir sur Pain de l’Espoir, sa Vie, ses statuts…

Historique

Le commencement

C’est dans les années 80 qu’une Montpelliéraine, Bernadette Redal, volontaire depuis 1977 à l’Action d’Urgence Internationale (association créée en 1977 et cessant ses activités en janvier 2021), lance un cri de révolte en revenant d’une intervention dramatique en Haïti : « Si seulement nous ramassions le pain jeté dans nos poubelles, nous pourrions faire davantage ! »

L’idée était née : lutter contre le gaspillage et soutenir les sinistrés des catastrophes naturelles.

1985

Après bien des réflexions, les statuts de Pain de l’Espoir sont déposés à la Préfecture de Montpellier et inscrits au Journal officiel le 19 Juin 1985.

Pourquoi recueillir les restes de pain ?

Le pain rassis peut remplacer une partie des céréales dans l’alimentation animale.

Selon une étude de l’ADEME (Agence de l’Environnement Et de la Maitrise de l’Energie) de 2018, 11 % du pain des boulangeries est écarté de la vente. Parmi ces invendus, 15 % sont donnés, 25 % déclassés en alimentation animale et 60 % détruits.

Pain de l’Espoir recueille du pain invendu ou déclassé auprès de boulangeries ainsi que du pain non consommé auprès de collectivités. Ce pain est vendu pour les animaux. Les profits réalisés permettront de soutenir des actions de solidarité auprès de sinistrés de catastrophes naturelles (ou depuis 2016 auprès de personnes vulnérables).

Cette action a commencé avec l’accord de différents responsables, dont Georges Frèche, député-Maire de Montpellier et Gérard Saumade, Président du Conseil Général de l’Hérault et le soutien de l’entreprise Cafés Bibal à Saint-Aunès qui offre les sacs de jute pour le conditionnement.

Pain de l’Espoir s’organise

Soixante containers sont achetés à crédit (600 francs pièce, soit 91 euros) aux Etablissements Nicollin.
Ils sont déposés dans différents quartiers, devant des boulangeries, une dizaine de Maisons pour tous, une dizaine d’églises, plusieurs écoles…
Pain de l’Espoir recherche des acheteurs ; un éleveur de porcs de Montaud (34160) sera le premier client.
La récupération se fait avec les véhicules des bénévoles, le tri est effectué à Montpellier, dans le quartier des Cévennes.
Le 31 décembre 1986, les containers sont remboursés.

1986

Pain de l’Espoir participe à un concours organisé par la Caisse d’Epargne l’Ecureuil : « 5 briques pour un bon plan ». Pain de l’Espoir gagne le 1er prix, reçoit 50000 francs (7620 euros) et achète un camion d’occasion.

1988

Georges Frèche, Député-Maire, octroie la jouissance du Chai Molière, Rue des Hibiscus à Montpellier. Pain de l’Espoir récupère des sommiers métalliques et en fait des séchoirs.

1989

Deux équipes de personnes en situation de handicap de l’ATO Les Terres Blanches participent au tri 2 fois par semaine. L’ATO Les Terres Blanches devient alors un acteur incontournable de Pain de l’Espoir.

1992

Pain de l’Espoir a l’honneur d’être choisi par le Centre National du Volontariat, et reçoit le trophée du volontariat ainsi qu’un chèque de 5000 francs (760 euros) remis par le délégué du Ministre de l’Action Sociale.

1995 – 1er bilan

70 adhérents
50 bénévoles
2 véhicules
Un local de tri et séchage
18 relais vente
500 tonnes de pain sec vendues en 10 ans
350000 francs (53400 euros) donnés au profit des sinistrés :
– inondations dans le Gard, dans le Vaucluse, dans les Bouches du Rhône, au Bengladesh, en Tunisie
– séisme en Iran, en Sicile, en Grèce, en Algérie.

2009

Hélène Mandroux, Maire de Montpellier, demande à Pain de l’Espoir de changer de local car le quartier doit être modifié et le Chai Molière détruit à cause de la construction du stade de rugby. La Municipalité attribue un local au 220, rue de Portaly ; le déménagement se fait avec l’aide des employés municipaux.

2013

Pain de l’Espoir tient bon malgré de graves difficultés au local, à cause des multiples nuisances dues au voisinage, dénoncées régulièrement à la mairie.

2015

Pain de l’Espoir s’apprêtait à fêter son 30ème anniversaire, mais la situation au local devient intolérable.
Début février, le président en exercice n’en peut plus et avec quelques bénévoles décide de tout arrêter, il rend les clés à la Mairie.
Grâce à un garage prêté par le Collège Saint Roch (34080 Montpellier), l’action continue au ralenti, à cause du manque de place. Un an plus tard, le 15 février 2016, Pain de l’Espoir doit quitter les lieux car la Direction du Collège a besoin à nouveau de cet espace.
A la rue, Pain de l’Espoir est accueilli par une bénévole à St Gély du Fesc, commune voisine de Montpellier, dans un abri garage ouvert à tous les vents.

Juillet 2017

Après des démarches insistantes auprès de la mairie de Montpellier, un local de 110 m2 est accordé dans le quartier Mosson (Résidence Saturne, 146 rue de Bari 34080) par Philippe Saurel, Maire et Président de Montpellier Métropole. La résidence est très accueillante. Une nouvelle vie commence pour Pain de l’Espoir !

La technique de séchage évolue :

  • Le pain est dorénavant tranché à l’aide de deux trancheuses électriques, et non gardé entier pendant le séchage.
  • Le séchage du pain est réalisé dans des cageots superposés par 10 (récupérés sur les marchés du quartier) et non plus sur des sommiers métalliques.

A qui vont les dons ?

De l’origine en 1985 à 2012, tous les bénéfices de Pain de l’Espoir ont été versés à Action d’Urgence Internationale. A partir de 2013, diverses associations ont été sélectionnées pour recevoir notre contribution : des Comités d’Action Sociale municipaux, le Secours Populaire Français, SOS Attitude, Espoir pour un enfant, etc…


Démarche solidaire

L’article 2 des Statuts 2016 de Pain de l’Espoir stipule :
« L’association a pour but de vendre les restes de pain aux éleveurs. Les excédents de trésorerie serviront à soutenir des associations œuvrant au profit de populations sinistrées ou vulnérables. »

Au-delà de l’objectif de lutte contre le gaspillage et de solidarité, nous avons à cœur de faire figurer une dimension sociale et environnementale :


Dimension sociale

Pain de l’Espoir est entièrement animé par des bénévoles, dont plusieurs groupes de l’A.T.O. Les Terres Blanches. (A.T.O. = Atelier Thérapeutique Occupationnel)
Pendant chaque période de travail au local du Pain de l’Espoir, une dizaine d’adultes en situation de handicap, accompagnés par un éducateur, participent au traitement du pain récupéré. Cela leur permet, comme à tout bénévole, d’être utiles (d’aidés, ils deviennent aidants) et de maintenir des relations sociales grâce à la présence des bénévoles extérieurs à l’ATO.

Pain de l’Espoir accueille également d’autres personnes en situation de handicap venant travailler de façon autonome.

Depuis 2018, des jeunes qui accomplissent leur service civique au sein de l’association Unis-Cités apportent une aide précieuse pour le conditionnement en atelier, travail effectué avec les autres bénévoles, dont le groupe de l’A.T.O.


Démarche environnementale

La récupération du pain contribue à la réduction des déchets.
Les moyens utilisés pour la valorisation du pain sont exclusivement issus de la récupération :
– les plans de travail pour préparer le séchage sont constitués d’anciens sommiers métalliques de type grillage qui ont été fixés sur une structure en bois
– le pain est mis à sécher dans des cagettes en plastique récupérées auprès des commerçants
– les sacs de jute utilisés pour le conditionnement du pain nous sont gracieusement fournis par les cafés Bibal, à Saint-Aunès
– les supports en fer qui servent à maintenir le sac de pain pendant son conditionnement ont été fabriqués par un bénévole